L’absentéisme dû au stress ou encore les burn-out ont fait de la qualité de vie au travail un objectif clé pour les employeurs. En effet, la réussite de l’entreprise est en partie conditionnée par le bonheur des salariés. Les employeurs l’ont compris et mettent en place des actions pour améliorer la QVT au sein de leur organisation. Depuis le 31 Mars 2022, il n’est plus question de QVT (qualité de vie au travail) mais bien de QVCT (qualité de vie et conditions de travail). Dans cet article, vous trouverez des moyens d’évaluer la QVCT dans votre entreprise et de l’améliorer ?
Qu’est-ce que le QVCT et comment l’évaluer ?
Pourquoi QVCT et non QVT ?
Selon l’ANDRH, Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines, la définition du QVCT reste la même que pour la QVT. Néanmoins, ce nouvel acronyme met l’accent sur l’amélioration des conditions liées au travail et non uniquement les avantages connexes que les entreprises se targuent maladroitement de mettre en place (babyfoot dans la salle de repos, cours de yoga et massages en entreprises…).
En effet, la QVCT concerne davantage les enjeux liés au travail lui-même : ambiance entre collègues, évolutions professionnelles, équilibre de la vie professionnelle et vie personnelle…
Comment évaluer la QVCT au sein de son organisation ?
Avant de mettre en place une démarche QVCT, il convient d’abord de réaliser un audit interne de son organisation. Pour réaliser le diagnostic, il convient de faire une synthèse des spécificités de l’entreprise (culture d’entreprise, âge moyen des collaborateurs, styles de management, types de métiers…). Puis, il est utile de faire un état des lieux de ce qui existe déjà en termes de QVCT (suivi d’indicateurs comme l’absentéisme et satisfaction, actions mises en place et retour des collaborateurs, la liste des enjeux sensibles (comme un plan de licenciement par exemple) …
L’étape suivante est de questionner les principaux concernés : les collaborateurs. Pour ce faire, plusieurs options sont possibles. Soit ces thèmes sont abordés en entretien avec les collaborateurs, soit ils font l’objet de questionnaires. Il existe des questionnaires préexistants comme le COPSOQ ou le diagnostic SATIN. L’organisation peut également créer son propre questionnaire.
Ce dernier doit aborder des points essentiels comme le ressenti concernant le management (se sentent-il respectés par leurs supérieurs par exemple), les conditions de travail (matérielles ou psychologiques), leurs tâches quotidiennes (sont-elles motivantes ? Répétitives ?), les perspectives d’évolution (leur évolution au sein de l’organisation est-elle satisfaisante), leur perception de la marque employeur ou encore le climat interne au sein de l’entreprise.
À partir de ces retours, il convient de choisir les axes de QVCT sur lesquels l’organisation va mener des actions.
Comment améliorer son QVCT ?
La valorisation des collaborateurs
Pour trouver de la motivation et de la satisfaction dans leur travail, les collaborateurs doivent être valorisés. Pour cela, il convient de leur démontrer de la reconnaissance. Il est également important de leur apporter des récompenses tant matérielles que psychologiques. Ainsi, mettre en avant les succès d’un collaborateur qui a sur performé l’encouragera à réitérer sa performance et accentuera son engagement.
Pour accroître la motivation des équipes, il convient également de donner aux collaborateurs plus d’autonomie. Grâce à cela, l’employeur leur donne une certaine liberté et la responsabilité de mener à bien leur travail. Elle entraîne une plus grande satisfaction au travail et un sentiment de jouer un rôle dans l’organisation.
Encourager le développement personnel et les évolutions professionnelles
Pour qu’un collaborateur apprécie son travail, celui-ci soit lui permettre d’évoluer, tant sur le plan personnel que professionnel. Pour aider ses collaborateurs à évoluer, l’organisation peut proposer des formations pour développer leurs compétences. Elle peut offrir des promotions aux collaborateurs méritants et instaurer une culture de l’apprentissage en son sein. Les collaborateurs doivent intégrer que la croissance de l’entreprise entraîne leur propre évolution.
L’employeur doit également promouvoir le respect et encourager l’estime de soi auprès de ses collaborateurs. Le respect mutuel entre les collaborateurs, mais aussi avec la hiérarchie permet aux collaborateurs de se sentir utiles et respectés au sein de l’organisation.
Les conditions de travail
L’environnement de travail doit également être agréable. En effet, les collaborateurs passent une grande partie de leur journée au sein de l’entreprise. Il est donc important de l’aménager de manière à ce que l’entreprise offre un cadre agréable aux collaborateurs. Le matériel doit également permettre aux collaborateurs de travailler dans de bonnes conditions. Par exemple, un ordinateur mettant plusieurs minutes à réaliser des tâches simples peut démotiver un collaborateur.
L’ambiance de travail au sein de l’organisation doit aussi être agréable. L’entraide, la collaboration et le respect mutuel sont autant de facteurs primordiaux pour que les collaborateurs apprécient les heures passées au travail.
Enfin, le poste doit permettre un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Ce point est dorénavant primordial pour la majorité des collaborateurs. Le taux de rétention d’une entreprise sera bien plus important si elle permet à ses collaborateurs de concilier leur travail avec leur vie personnelle.
Le sens
Le sens est aujourd’hui un enjeu primordial dans l’épanouissement des collaborateurs dans leur vie professionnelle. Pour avoir des collaborateurs engagés, il est important que les employeurs fournissent une vision convaincante de l’avenir aux employés. En effet, un collaborateur réalisant une tâche sans en comprendre le but ne verra pas le sens de son travail. Au contraire, en visualisant ce que l’on attend d’eux et la manière pour atteindre les objectifs, les collaborateurs sont plus engagés et motivés.
La QCVT est un enjeu primordial pour la rétention des collaborateurs. Pour mettre en place des actions, il convient tout d’abord de réaliser un état de lieux, choisir ses axes d’axes d’amélioration et mettre en place des plans d’action pour atteindre les objectifs fixés.